Les champs de thé sont-ils surexploités ? On vous explique !

Le thé est une boisson aromatique consommée déjà depuis l’antiquité dans de nombreux pays. Il existe plusieurs variétés de thé (noir, vert, fumé, blanc, parfumé, etc.) et leurs vertus contre les maladies cardiaques, les troubles de la digestion et le cancer sont rigoureusement similaires. Longtemps convoité pour son goût et pour ses nombreuses vertus, le thé est apprécié et est même utilisé dans l’antiquité comme monnaie d’échange sur la célèbre route du thé.

Aujourd’hui, les plantations de thé sont présentes dans le monde entier, allant d’Afrique à l’Amérique du sud, en passant par l’Asie (son continent d’origine) et certains pays européens au climat tempéré. Si le thé est, par ailleurs, la boisson la plus bue au monde au XXème siècle, il continue d’être un breuvage culte dont l’exportation mondiale est assurée à 80% par la Chine. Néanmoins, de nombreux scientifiques et écologistes tirent la sonnette d’alarme sur la surexploitation des champs de thé. En effet, pour tenir la cadence en matière d’exportation, un champ de thé doit parfois excéder ses capacités de production moyennes en étant bombardé d’engrais. Est-ce que cette surexploitation entraîne ainsi un changement dans le goût du thé ? Réponses.

La culture du thé et la surexploitation

Dans les plantations de thé, les théiers sont maintenus à une hauteur moyenne située entre 1m et 1m20 afin de faciliter la cueillette. Lorsque cette dernière est effectuée, seuls les bourgeons situés sur la cime des théiers sont récoltés. Il faut également savoir que les théiers ne poussent que dans un environnement spécifique : sol en pente, perméable et meuble ; climat tempéré avec une température variant entre 18°C et 20°C ; terrain aéré et suffisamment ensoleillé. Si vous habitez dans un endroit très ensoleillé, il est possible de faire pousser son propre théier dans une serre. 

Ainsi, pour optimiser la production d’un théier dont la durée de vie est située entre 40 et 50ans, il est nécessaire d’utiliser des engrais. D’ailleurs, selon les ouïes-dires des exploitants, certaines variétés de thé vert ne peuvent être produits qu’avec des engrais. Les engrais chimiques à base d’azote et de potassium utilisés dans la culture du thé sont de ce fait parfois utilisés à forte dose, notamment pour les sols pauvres en zinc. Cela a pour objectif d’améliorer le goût du thé mais aussi d’accélérer la pousse des bourgeons. Le laps de temps entre les cueillettes diminue ainsi et la production de thé reste élevée. Toutefois, cette surexploitation n’est pas sans conséquence.

Le goût altéré du thé

Lorsque l’on utilise des engrais naturels comme le Kombucha ou des engrais chimiques à moyenne dose, le thé est léger en bouche et le goût est légèrement boisé et amer. D’un autre côté, lorsque l’on parle de surexploitation des champs de thé, on parle de surproduction et d’utilisation excessive d’engrais chimiques à base d’azote notamment. Cela altère réellement le goût du thé vu que l’accumulation excessive d’azote dans les feuilles de thé donne un goût artificiel à la boisson obtenue par infusion. Loin du goût amer du thé naturel, on obtient alors une saveur umami lorsque la boisson est consommée.

Les conséquences de la surexploitation des champs de thé vont malheureusement au-delà du goût et cela risque de créer d’autres désastres écologiques comme on en connaît tant depuis l’ère de l’industrialisation.